La CFTC a décidé de partager avec vous un petit décodage de la charge mentale au travail : mal être professionnel qui touche de plus en plus d’agents. Aussi pour faire face à cette situation ne restez pas seul et contactez-nous.
Nous pourrons vous écouter et surtout vous diriger vers des interlocuteurs de la santé au travail qui pourront vous aider : Ensemble nous sommes plus forts .
Comment la définir ?
Quand fixer, anticiper, gérer, préparer, présenter deviennent des impératifs trop pesants … Lorsque ces pensées s’accumulent et s’ajoutent aux tâches en cours, on parle de charge mentale. Ces «to do list », « post-it » internes se superposent dans notre cerveau et peuvent générer des troubles et présenter un risque psychosocial.
En effet la charge mentale n’est pas seulement cloisonnée à la sphère privée/familiale/personnelle mais est aussi présente dans la vie professionnelle.
Elle est plus que jamais d’actualité face aux bouleversements engendrés par la crise sanitaire. Ainsi l’excès de charge mentale génère des conditions de travail stressantes, responsables de risques psychosomatiques.
La charge mentale et travail.
Ces « to-do list » ou listes à faire mentales en perpétuel renouvellement s’invitent dans le quotidien des agents.
A noter que si la charge physique est assez facile à évaluer, c’est moins le cas de la charge mentale qui est plus subjective, en effet pour un même travail, la charge mentale sera perçue différemment selon les personnes ;
La charge mentale au travail est donc au croisement de paramètres psychologiques, sociologiques et organisationnels. Ainsi chacun d’entre nous peut y être confronté. La charge mentale pèse désormais autant que la charge physique sur la santé des collaborateurs en générant des troubles physiques et psychiques comme à titre d’exemples la sensation de « tête pleine », hypertension, migraines, insomnies, burn out…
Les adaptations et les changements organisationnels de plus en plus fréquents, la mise en concurrence des uns et des autres, la flexibilité de plus en plus accrue, les demandes et exigences de plus en plus prégnantes, le sens donné au travail sont les quelques exemples de facteurs qui nourrissent ce fléau professionnel.
La crise sanitaire : un facteur aggravant.
La charge mentale s’accentue avec la Covid-19. Les informations anxiogènes, la nouvelle organisation, l’incertitude, le télétravail et l’école à domicile influencent en effet l’état psychologique des Français, qui se dégrade.
Comment alléger la charge mentale ?
La première étape est de repérer les signaux : ambiance de travail dégradée, augmentation des conflits, du turn-over, mais aussi la perte de sens…
Ces indices doivent alerter à titre collectif et individuel afin de mettre en place des actions de prévention et orienter les personnes vers les services de santé au travail compétents car ils relèvent de la qualité de vie au travail.
L’organisation doit être repensée par la hiérarchie, l’encadrement, les RH avec le concours des instances représentatives du personnel afin de rétablir ce déséquilibre.
Si l’aide et la reconnaissance de la part des supérieurs, des services de santé au travail, des collègues, de la CFTC sont précieuses et peuvent diminuer la charge mentale, chaque personne peut aussi agir au quotidien en se fixant et en ayant conscience de ses limites, en sachant dire stop, en rééquilibrant les tâches mais aussi en établissant des listes de ce qui a été réalisé, traité plutôt que des listes à réaliser : vous mettrez en avant vos avancées.