Cette fusion des catégories A, B et C, a été mise de côté, a confirmé le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian.
A pour le personnel de direction et d’encadrement supérieur ainsi que d’enseignement à bac + 3, B pour les postes d’encadrement intermédiaire et d’application à partir du Bac, et C pour les postes d’exécution… Le projet de suppression des catégories qui structurent la fonction publique française a fait long feu. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a annoncé son abandon aux 8 syndicats de fonctionnaires jeudi après-midi. « Ce projet-là, cette fusion des catégories A, B et C, a été mis de côté », a-t-il confirmé sur RMC ce vendredi matin.
La mesure était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron pour son second quinquennat. « La catégorisation C, B et A, la manière dont on a cloisonné les choses, ne sont plus adaptées à la réalité, ce qui fait que l’on a complètement écrasé la courbe des rémunérations entre les catégories », avait affirmé Emmanuel Macron lors de la présentation de son programme, en mars 2022.
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron
Le dossier avait été pris en charge par Stanislas Guerini, le prédécesseur de Guillaume Kasbarian, et un document avait même été envoyé aux syndicats qui soulignait le « décalage croissant avec la réalité des niveaux et des contenus de qualifications nécessaires pour l’exercice des métiers ». « Je m’engage à ne pas faire prospérer la suppression des catégories », a précisément déclaré Guillaume Kasbarian.
Le ministre a pris cet engagement lors d’une rencontre avec l’ensemble des fédérations de fonctionnaires. Elle faisait suite à un coup de colère des syndicats qui, dans un courrier commun en date du 29 octobre, avaient exigé une réunion en sa « présence », dénonçant l’absence de dialogue social.
Ambiance tendue
Le changement de ton du ministre dans les jours qui ont suivi cette interpellation n’a pas suffi à calmer les représentants des fonctionnaires, particulièrement remontés contre l’annonce du durcissement des conditions d’indemnisation des arrêts maladie des agents (3 jours de carence et 90 % de la rémunération).
Insistant sur sa volonté de dialogue, le ministre a annoncé l’ouverture de discussions autour de trois axes, de source syndicale. Les deux premiers sont l’attractivité et la fidélisation d’une part et la gestion des carrières d’autre part. On y trouvera notamment, mais pas seulement, le sujet de la rémunération au mérite. Le ministre n’a pas précisé s’il y aurait un projet de loi à la clé, mais il est possible que certaines mesures le nécessitent.